Horlogerie et Liège : la précision au cœur du temps
L’horlogerie, à Liège, s’est naturellement épanouie dans un terreau façonné par la maîtrise sidérurgique et la précision mécanique. Si plusieurs ateliers reconnus localement existaient
déjà, c’est avec l’élan d’un homme du XVIIIᵉ siècle que cette tradition prit son véritable essor pour rayonner bien au-delà des frontières belges.
Formé par son père à l’horlogerie liégeoise locale et animé d’une curiosité insatiable, Hubert Sarton quitta sa ville natale pour se former à Paris, au contact des plus grands maîtres de son temps. Ce départ n’était pas un reniement, mais un élan : celui d’un esprit décidé à dépasser les frontières du savoir pour mieux le développer chez lui.
De retour à Liège, Sarton devint horloger de cour du prince-évêque de Velbruck et installa un atelier où il fit naître montres, pendules et horloges astronomiques d’une rare complexité. Sa pendule à six cadrans (1794-1795), encore visible au Musée du Grand Curtius, reste l’un des symboles les plus éclatants de l’ambition technique liégeoise : allier la science du temps à la beauté du geste.
L’héritage de Sarton : l’essor et la passion de l’horlogerie à Liège
L’apport du maître horloger dépasse la seule prouesse technique. Par sa méthode et son esprit d’analyse, Hubert Sarton a donné un véritable essor à l’horlogerie liégeoise, en insufflant à la région une approche plus scientifique et inventive de la mesure du temps. Il a
transformé un savoir-faire artisanal familial en un art de comprendre, cherchant dans chaque mécanisme la preuve d’un progrès possible.
Ce que Sarton a transmis à l’horlogerie de Liège, ce n’est pas seulement un savoir, c’est un élan : la conviction que la tradition n’a de valeur que si elle se dépasse. Il incarne cette curiosité qui pousse à apprendre ailleurs pour façonner mieux ici, cette humilité ambitieuse qui relie la rigueur au rêve.
C’est précisément cet esprit passionné qui anime aujourd’hui Col&McArthur. Tel Sarton en son temps, la Maison allie la rigueur de l’horlogerie de Liège à la curiosité scientifique. L’un et
l’autre partagent la même conviction : qu’il ne suffit pas de perpétuer un savoir, il faut le pousser plus loin.
En son siècle, Hubert Sarton a osé franchir les frontières de son environnement, quittant son atelier familial pour apprendre auprès des maîtres de Paris. Ce voyage, rare et audacieux pour l’époque, fut le point de départ d’un progrès qui dépassa sa propre lignée. En perfectionnant l’art qu’il avait reçu de son père, il fit rayonner toute une région.